Peintres

  • Les résultats ont été filtrés avec la lettre: J
- A B C D E F G H I J K L M N O P R S T V W Y
Jean JANSEM

Jean Jansem est né en 1920 à Seuleuze (Asie Mineure)

Il passe son enfance en Grèce à Salonique, arrive en France à l’âge de 10 ans où il commence à peindre et suit des cours du soir à Montparnasse.

Il obtient son diplôme de l’Ecole es Arts Décoratifs en 1938. Parallèlement à ses études, il fréquente plusieurs ateliers, dont celui de la Grande Chaumière, où il rencontre des artistes avec lesquels il se lie d’amitié. Tout en exerçant divers métier, dessinateur de tissu, créateur de dessins animés, il travaille à sa peinture et présente sa première toile au Salon des Indépendants en 1939.

Au cours de nombreux séjours en Grèce, en Espagne, en Italie, il travaille et dessine d’après nature la tauromachie, les processions, les marchés, les carnavals, les scènes d’atelier.

Parallèlement, il exécute des lithographies et des gravures en relation avec ses sujets de peinture. En 1957, sa carrière devient internationale. Il expose en Italie, en Suisse, en Angleterre et surtout aux Etats-Unis.

En 1969, Mitsukoshi présente une rétrospective des ses œuvres à Tokyo et, depuis, son travail est régulièrement présenté au Japon. Deux musées lui sont consacrés à Tokyo (Ginza Jansem Museum),  et à Azumino (Azumino Jansem Museum).

Depuis 1978, il expose en permanence à la galerie Matignon à Paris.

En 2002, Voyage en Arménie, Inauguration officielle de son exposition « Massacres » au Musée du Génocide, Erévan, il reçoit la distinction « Mesrop Mashtots » du Président de la République d’Arménie.

En 2003, il est élévé au grade de « Chevalier de la Légion d’Honneur ».

Paroles de l’Artiste :

« Je ne m’inspire jamais d’un tableau. Si je n’ai pas vu une chose, je ne la sens pas. Je ne pourrais pas faire de dessins sur la guerre, par exemple, si je n’y participais pas. Ce n’est pas l’imagination mais la chose vue qui est importante pour moi »

« L’acte de peindre permet de voir qui on est. On se trahit avec ce qu’on aime. »

« Tout ce qui se fait en peignant une toile est imprévu, inattendu »

« J’exécute beaucoup de dessins sur le vif, et pourtant aucun de mes dessins successifs n’est le même. Car tout change pendant que je dessine. Occupé à représenter un personnage, je ne me rends pas compte que, pendant ce temps, les autres ont bougé ou s’affairent à uneautre besogne que celleque j’aidéjà̀enregistrée. Si bien que la scène qui se présente sur mon cahier n’a peut-être jamais existé. »

JONONE

Artiste graffeur et peintre, John Andrew Perello alias JonOne, d’origine dominicaine, est né à New York dans les années soixante. 

Enfant de Harlem, JonOne fait ses classes en bombant les trains et les murs de son quartier, à l’âge de dix-sept ans. 

Autodidacte, il passe du support urbain à la toile (support avec lequel il sera exposé à travers le monde entier), réalisant des oeuvres clairement influencées par son vécu (le hip hop, la rue, le métro) et par la peinture moderne. 

Dans un style innovant qui surpasse les lois dictées par le graffiti (street art, urban culture), ses pièces abordent son « freestyle » (liberté qu’il prône avant tout), son mot d’ordre qui ne lui impose aucune limite. 

C’est après s’être installé à Paris en 1987, mais aussi pour avoir toujours fréquenté des artistes de tous bords (Speedy Graphito, LAII, etc.), qu’une nouvelle conquête commence pour lui : celle de la toile. 

Dans ses peintures, l’espace est entièrement utilisé, le vide blanc n’existe pas. La couleur apparaît comme la charge vitale de John, sa palette est riche et vive, les tonalités et les contrastes révèlent des jeux de nuances subtils, où dans une composition harmonieuse qui parait aussi spontanée que mesurée, les formes se nouent et se dénouent, ondulent ou se font droites. Il y a symétrie et asymétrie, répétition et unification, le trait est maîtrisé avec précision et souplesse. Chacune de ses toiles est une improvisation abstraite, dont la brillance transmet une joie de vivre. 

En très peu de temps il se fait un nom dans les milieux artistiques parisiens.

Photo de Pierre JUDIKAEL
Pierre JUDIKAEL

Il est né en 1937 à Coutances, au cœur d’un pays d’art et d’histoire où il développera très tôt une carrière artistique.

Il revendique son appartenance à l’esprit rebelle barbare des Vikings.

Ésope, Rabelais, Montaigne, La Fontaine, Molière, Céline et Hergé font partie de son univers. Ni réaliste, ni abstrait et encore moins naïf, il est inclassable. Le terme de «peintre figuratif libre» semble le plus approprié.

Sa peinture oscille entre l’expressionnisme figuratif, l’art brut et l’art décoratif.

Elle a le goût du piquant, de l’honnêteté et de l’impertinence, en réaction envers le conformisme.

Un style «Art décoratif» flamboyant.

La peinture de Judikaël nous rappelle ce que doit être un véritable créateur : quelqu’un qui devance la mode ou qui la contredit. Par dessus tout, ce qui l’attire dans la peinture, c’est qu’elle offre la possibilité d’une remise en question perpétuelle. Il cherche avant tout à se surprendre et à nous étonner.

Hors de toutes influences, Judikaël déroule, avec passion, sa saga d’êtres et de sites avec une tranquille générosité que bousculent ses couleurs véhémentes et ses personnages rugueux et pourtant  si proches du quotidien. Manipulateur d’images, équilibriste des formes, il a créé un nouvel espace pour la  peinture.

 

Le résultat est éclatant, tonique et lumineux. Aujourd’hui, au sommet de son art, Judikaël a employé toutes les techniques, sans abandonner ces mondes étranges où le rêve le plus fou devient réalité, où l’homme se cache sous un masque et où l’animal semble méditer.